La liste des grands acteurs financiers concernés par la faillite de la plateforme FTX a été révélée par un document d’une centaine de pages. Y figurent des géants de Wall Street et des banques françaises.
Le nombre de victimes de la faillite de FTX ne cesse d’augmenter. Elle faisait partie des plus importantes plateformes d’échange de crypto-monnaies mais a été obligée de déclarer faillite à la fin du mois de novembre en raison des opérations financières douteuses que son patron, Sam Bankman-Fried a réalisé. Ce dernier a d’ailleurs fait l’objet d’une arrestation le 12 décembre au Bahamas.
Conséquence, les faits se répercutent en même temps sur les employés que sur les épargnants. Cet événement affecte de grands noms de la finance tels que leurs listes figurent au sein du document de 116 pages transmis au tribunal pour rendre compte des institutions qui en sont victimes. Il s’agit, comme il l’a été précisé, de grandes banques de Wall Street et d’autres disséminées à travers le monde.
On peut citer BNP Paribas, la BPCE, la Société Générale et Crédit Agricole. Ces quatre banques viennent rallonger la liste à côté d’autres qui sont de grande envergure comme JPMorgan Chse, Wells Fargo, Goldman Sachs, MUFG qui est un établissement japonais, ou encore les européens HSBC en plus de la Deutsche Bank. Si ces enseignes d’envergure eux-mêmes n’ont pas pu échapper au piège c’est bien parce que FTX était déjà reconnue comme la deuxième plus grosse plateforme d’échange au monde. Aucun doute ne pouvait a priori se porter à son égard quand même des fonds souverains comparables à Singapour Temasek, SoftBank et Sequoia Capital qui est une société américaine de capital-risque l’avaient rejoint.
La proportion des dégâts connus par les banques n’est pas précisée dans le document. Les avocats de FTX accusent que la liste ait été réalisée à des fins de service. La Deutsche Bank affirme avoir été « préparée par les débiteurs dans le but d’informer les parties intéressées dans le cadre d’une procédure de faillite et n’est pas nécessairement la preuve d’une relation de créancier. » Les autres banques précitées dont HSBC, MUFG, Wells Fargo et JPMorgan n’ont quant à elles, pas émis de commentaires. En ce qui concerne les banques françaises, certains témoignent plutôt un air étonné, cas de la BPCE qui souligne ne pas avoir d’exposition crédit « sur les 102 entreprises de FTX citées. »
BNP Paribas met également en avant le fait de n’avoir accordé aucun crédit à FTX. Elle signale donc que la liste qui est ressortie dans le cadre de la procédure de faillite ne mène en aucun cas à l’affirmation d’une position de créancier. C’est l’occasion de rappeler en outre selon Les échos que les institutions françaises avaient déjà émis des réserves concernant la façon dont ce secteur peut être régulé et les risques qu’il peut représenter pour les épargnants. A part les banques, ce scandale affecte aussi des cabinets d’avocats, des sociétés de crypto, de grandes entreprises et des départements gouvernementaux américains.
C’est l’équivalent de 5 milliards de dollars d’actifs qui ont été récupérés par les liquidateurs de la plateforme d’échanges de crypto-monnaies au début du mois de janvier selon leur communication.