Banque : quels sont les risques lorsqu’on transmet son RIB ?

Banque : quels sont les risques lorsqu’on transmet son RIB ?
14 Sept. 2023

Le RIB ou Relevé d’identité bancaire est généralement requis à chaque fois que l’on doit recevoir un virement ou lorsqu’on donne l’autorisation de faire un prélèvement sur votre compte. On le transmettra à l’interlocuteur en question. La question qui se pose porte sur le caractère sécurisé ou non de cette opération.

En absence de l’autorisation du titulaire d’un compte bancaire, le prélèvement que la banque aura effectué sur le compte de celui-ci devra être remboursé par cette banque-même dans un délai de 24 heures ouvrable. 

En principe, les informations que l’on peut trouver au niveau du RIB, ou relevé d’identité bancaire sont les coordonnées relatives au compte bancaire y afférent. Le partage du RIB n’est donc pas sans risque dans la mesure où nous nous trouvons à un ère où les fraudes au faux conseiller deviennent de plus en plus courantes. Et pourtant, fournir ce relevé est nécessaire à plusieurs occasions, notamment lorsque l’on veut opérer un virement. Même chose quand on a besoin de donner une autorisation de prélèvement à un organisme avec lequel on a une relation. Puisqu’on ne peut alors pas l’éviter, comment de ce fait s’assurer que l’envoi de son RIB ne comporte aucun risque ? Peut-on être sûr que la prise de précautions ne soit pas indispensable ?

 

La réglementation en matière de prélèvement vise à protéger les particuliers

Avant qu’un prélèvement ne se fasse, le RIB du compte à débiter doit être transmis. Des dispositifs de sécurité existent donc et ont été mis en place pour une protection des consommateurs. C’est surtout les risques d’utilisation malveillante de leur relevé d’identité bancaire qui sont censés être écartés par ces mesures. L’organisme qui souhaite effectuer un prélèvement se trouve en tête de liste parmi ces dernières. En d’autres termes, ce ne sont pas toutes les entreprises ont l’habilitation à réaliser des prélèvements.

La condition à remplir par un professionnel souhaitant avoir cette habilité est l’obtention d’une demande d’Identifiant créancier SEPA, ou ICS, auprès de sa banque. Le caractère justifié ou non de la mise en place de prélèvements avec ses clients relève de l’appréciation de la Banque de France. Cette dernière le détermine à partir de l’activité de cette entreprise en question. Ce sera par exemple le cas d’un fournisseur d’énergie ou d’un opérateur téléphonique. L’attention qu’il faudra particulièrement porter concerne le jeu de l’uniformisation des réglementations. Dans cette perspective, un prélèvement peut de même être émis depuis un autre pays européen. Cela a pour effet de multiplier le risque d’attribution d’un numéro ICS à une société malveillante.

Ce qui vient cependant compléter la protection des particuliers du point de vue des prélèvements consiste en second lieu au remboursement que la banque devra effectuer lorsqu’il n’y aura pas eu autorisation du titulaire du compte bancaire avant l’opération. Le remboursement en question devra être effectif dans un délai d’un jour ouvrable. La condition à remplir pour ce faire est la situation du prélèvement dans la période des 13 mois précédents. Dans le cas où le prélèvement a bel et bien fait l’objet d’une autorisation, une réduction du délai à 8 semaines est constatée. Le remboursement y afférent se fait néanmoins dans le cadre d’une échéance de 10 jours ouvrables.

 

Virements : limitez le partage de votre RIB

La possibilité de se faire rembourser par sa banque lorsque l’on a été victime d’une utilisation frauduleuse de son RIB ne doit pas nous tenter à être moins prudent. Comme cela risque de nous mettre dans une situation plutôt ardue, on conseille fortement de rester vigilant. Dans cette optique, on n’ira pas jusqu’à interdire le partage de son RIB avec un ami dans la mesure où celui-ci en a par exemple besoin pour réaliser un virement.

La recommandation qu’il convient de faire est tout simplement la prise de précautions.  Pour ce faire, il faudra alors veiller à la sécurisation de sa boîte mail. Autrement-dit, l’idéal est de mettre en place un mot de passe assez complexe, assorti d’une double authentification. 

Pour ceux qui préfèrent le paiement par chèque, celui-ci ne donne lieu en principe à aucun problème tant qu’il est remis en main propre. Le risque augmente toutefois si sa remise se fait par voie postale notamment lorsqu’un escroc aurait réussi à en faire le détournement. En ce qui concerne l’envoi d’argent liquide, il est à noter que ce n’est pas pour rien que cette pratique est prohibée. On ne saurait que insister sur le caractère déconseillé de cette option qui ne doit donc en aucun cas l’être. En effet, la récupération des billets transmis via une enveloppe est tout ce qu’il y a de plus aisée. 

Devant ces réalités, force est de constater qu’il existe actuellement des solutions de paiement, qui ont davantage de sécurité. Il faut y songer notamment quand il s’agit de se faire payer par un ami. Paylib en est un exemple. Il consiste en un service donné en proposition par de nombreuses banques et à titre gratuit. C’est la réalisation de virement instantané à partir uniquement du numéro de téléphone portable du bénéficiaire qui est directement possible.

Le partage du RIB n’est donc absolument pas nécessaire. Le même principe est utilisé par d’autres applications spécialisées comme PayPal Lydia. On évite par conséquent  le risque de récupération de notre RIB par un individu malintentionné.