La banque en ligne Boursorama a été mise en demeure par la Cnil pour avoir demandé à certains clients leur identifiant et mot de passe du site gouvernemental des impôts, a appris jeudi l'AFP de sources concordantes.
Rappel des faits : Boursorama banque avait demandé à quelques- uns de ses clients de lui communiquer leurs identifiants ainsi que leurs mots de passe par rapport au site des impôts.
Cela a valu une mise en demeure de cette banque en ligne de la part de la Cnil. C'est jeudi que l'AFP de sources concordantes en a pris connaissance et que l'information partagée par Next Inpact, média spécialisé a ainsi été confirmée.
Xavier Prin, responsable communication de Boursorama, a précisé lorsqu'il s'est exprimé auprès de l'AFP qu'ils avaient bien l'intention de se conformer à la mise en demeure qu'ils avaient reçue de la Cnil au mois d'août. Ce garant de la vie privée a bel et bien confirmé avoir déclenché cette procédure d'avertissement contre la banque en ligne. Il n'a toutefois pas dévoilé davantage de détails sachant que la mise en demeure n'a en principe pas de caractère public.
Cette demande d'identifiants et des mots de passe des comptes de ses clients sur le site des impôts avait en fait commencé au mois de juin 2022. Elle concernait plus précisément ceux qui n'avaient pas domicilié leurs revenus chez Boursorama mais qui voulaient obtenir de façon rapide un crédit à la consommation.
D'après les explications de M. Prin, l'idée était de gagner du temps dans la collecte des informations. En effet, en collectant directement les informations à la source, ils n'avaient plus besoin de vérifier l'authenticité des documents fournis. Il a cependant ajouté qu'il ne s'agissait pas d'une contrainte mais qu'elle restait une option proposée aux clients intéressés. De plus, celle-ci alors même que ces derniers l'auraient consenti, était uniquement mise en œuvre dans un cadre sécurisé au niveau du site internet. Il a donc rajouté : « Pour nous, on respecte nos obligations de protection, de minimisation et de sécurité ».
Les données collectées se limitent uniquement à celles strictement indispensables au dossier relatif à l'emprunt et elles étaient, selon le responsable, supprimées de suite.