Au cours du second semestre de l’année 2023, l’apport personnel moyen pour l’achat d’un bien de 244 090 euros s’élevait à 89 345 euros, représentant ainsi 36,6% du projet, marquant une augmentation de près de 2% par rapport au premier semestre de la même année. Il est important de souligner que, bien que certaines banques exigent généralement un apport personnel de 10% à 20%, cette statistique reflète davantage la volonté des acquéreurs d’augmenter leur apport pour concrétiser l’achat de leur propriété.
L'apport personnel demeure l'un des rares éléments ajustables, confirmant ainsi une perspective. La réduction de la superficie des biens achetés est quasiment impossible, car cela pourrait compromettre la viabilité de l'acquisition, rendant celle-ci impraticable pour le confort des occupants.
Cette observation met en évidence le fait que certains emprunteurs, en particulier les primo-accédants, se voient exclus du marché immobilier en raison de leur incapacité à présenter une somme suffisante. Les retraités sont ceux qui s'en sortent le mieux, avec une augmentation de leur part de +7% parmi les acquéreurs. Cette situation s'explique par le fait qu'ils sont généralement moins impactés par le durcissement des conditions d'emprunt et bénéficient souvent d'un apport personnel conséquent provenant de la vente de leur bien précédent.
Malgré ces tendances, il est souligné que certains emprunteurs plus jeunes peuvent encore bénéficier de crédits sans apport, également connus sous le nom de prêts à 110%. La Banque Postale, par exemple, accepte de financer des dossiers de primo-accédants sans apport, à condition que ces derniers aient moins de 36 ans. Cécile Roquelaure, porte-parole du courtier Empruntis, mentionne également que certaines banques peuvent proposer du "110% choisi" pour des clients aisés avec un excellent profil, qui ont de l'épargne mais préfèrent ne pas la mobiliser.