La défiance des banques à l’encontre du Crédit Suisse est pour une première fois apparu au grand jour.
Des limitations à l’endroit des opérations impliquant Crédit Suisse ont été appliquées par non moins de quatre banques d’envergure. Parmi elles figurent Société Générale et Deutsche Bank. Ces restrictions portent en outre sur les actifs ayant rapport avec la banque helvétique.
Pour l’heure, on observe un silence et une absence de réponse de la part de Crédit Suisse.
A la suite d’une succession de scandales, de pertes financières et du retrait de leur confiance par les investisseurs, la banque s’est trouvée en mauvaise posture au niveau de la bourse. Et pourtant, elle avait quelque temps auparavant affirmé son caractère solide et sa taille internationale. Cette semaine, elle s’est vue octroyée à titre de prêt, une somme de 50 milliards de francs suisses, l’équivalent de 50,7 milliards d’euros. Cette somme a pour provenance la BNS (Banque nationale suisse) qui est sa banque centrale.
Le directeur général de Crédit Suisse, Ulrich Körner, avait particulièrement déclaré que la banque remplissait et dépassait même ce qui était exigé par les dispositions réglementaires. Une solidité des fonds propres et des liquidités a été présentée et mise en avant par la même occasion.
Le fait que la situation ait été partagée au grand jour est une première. Les sources d’information ont voulu rester anonyme étant donné le caractère délicat de la question.
Le Crédit Général a procédé à une réduction de ses positions de contrepartie avec Crédit Suisse. Aucun projet d’augmentation n’est envisagé d’après deux sources en bonne connaissance du dossier.
La Société Générale n’a pas tenu à émettre de commentaires. En ce qui la concerne, la Deutsche Bank a quant à elle mis en œuvre une dépréciation de la valeur de certains actifs relevant de Crédit Suisse. Ce renseignement a été fourni par un responsable d’une société européenne de gestion de patrimoine collaborant du point de vue commerciale avec la banque allemande.
Une étude approfondie des créances liées aux titres Crédit Suisse a été menée cette année par la division banque privée de HSBC. Une source disposant d'informations directes sur cette réalité informe en outre que les titres en question sont détenus par des clients localisés en Europe et en Asie. Celle-ci a ajouté qu’aucune décision visant à limiter son exposition à la banque suisse n’avait pour le moment été prise. En revanche, une attention particulière est portée sur l’évolution de la situation. Cela aboutira à une prise de mesure dès le début de la semaine à venir.
Aucun commentaire n'a été formulé par HSBC.
Selon une source inhérente à une grande banque qui collabore directement avec Crédit Suisse en Asie, une demande de règlement momentanée d’une opération en particulier a été formulée à l’encontre de la banque helvétique bien que celle-ci pouvait faire l’objet d’un recouvrement ultérieur.
Une banque de taille aurait aussi réduit son exposition à crédits suisse eu égard à des prêts non garantis, d’après une énième source.