Néo-banque : Attention aux arnaques !

Néo-banque : Attention aux arnaques !
31 Mai 2022

La fraude bancaire en ligne par des pirates informatiques qui pratiquent l’usurpation des identités d'institutions légitimes en promettant des rendements élevés sur leurs investissements ne cesse de s'accroître rapidement. Nous vous conseillons d’être vigilant.

L'affaire est symptomatique dans un secteur opaque, cela concerne les néo-banques. Une retraitée a trouvé une « banque » en ligne, proposant des comptes d'épargne avec un rendement de 3,5 %.

Alors, elle a donc placé ses 500 000 euros de la vente d'un bien immobilier.
 
La banque s’est présentée en tant que banque hollandaise possédant des locaux en France. Malheureusement, quelques jours après le transfert des fonds, la cliente n’a plus eu accès à son compte en ligne. Aussi, elle n’a plus la possibilité de contacter cette banque par téléphone. Avec ce genre d’arnaque, il y a peu de chance pour cette victime de retrouver son argent.
 
Une autre affaire sur une néo-banque « Swoon », elle est en liquidation judiciaire et doit encore plusieurs millions d'euros à ces centaines de clients. C’est donc essentiel de bien vous renseigner à propos de ces genres d’enseignes.

 

 

Une vigilance sur l’appellation « néo-banque »

 

D’après la précision du régulateur bancaire, l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), le terme de néo-banque ne possède aucun appui juridique. Cela entraîne une confusion au sein de tout le monde.
 
En terme juridique, sa formulation est assez claire même si elle reste difficile à saisir, d’après Thierry Dissaux, du directoire du Fonds de garantie et de résolution, sur BFM Business. En cas d'insolvabilité bancaire, le FGDR peut indemniser ses clients jusqu'à 100 000 € (par client et par établissement).

 

 

Vérifier l’accréditation

 

Les établissements bancaires en ligne doivent être accrédités par l'ACPR pour exercer leur activité bancaire. C’est une manière pour ce régulateur d’effectuer la surveillance de ses établissements. Sans l’accréditation, aucune surveillance n’est possible. Ce qui favorise l’apparition des arnaqueurs.
 
L’accréditation bancaire doit s’afficher sur le site web de la banque en ligne. Pour vérifier l’authenticité de cet agrément, le régulateur effectue la publication de deux listes régulièrement à jour sur les établissements ayant l’autorisation de proposer des produits bancaires ou d’assurance : REGAFI et REFASSU.
 
À noter qu’il faut bien renseigner le nom de l'entreprise gestionnaire et non son nom commercial.

 

 

Vigilance sur les usurpations de marques

 

Elle met également sur liste noire depuis l'ABEIS (rubrique Vos démarches/Protégez-vous des arnaques), les sites ou des entités qui proposent des prêts, des comptes d'épargne, des services de paiement ou des contrats d'assurance sans autorisation
 
Cette liste noire recense les sites ou entités que l'Autorité cherche à identifier ou à signaler, mais n'est en aucun cas exhaustive. L'Autorité souligne que de nouveaux sites apparaissent régulièrement et peuvent se développer très rapidement.
 
Vous devez vérifier encore et encore, même si les informations sur l'agence semblent légitimes. L’année dernière, 40 % des entités sur la liste ont usurpé l’identité d’institutions financières autorisées à proposer les offres bancaires.

 Le FGDR propose la vérification de la couverture de garantie de dépôt d’un établissement.

 

 

Un taux alléchant signifie souvent « arnaque »

 

« De nos jours, il n’est pas possible pour une banque de proposer des livrets d’épargne garantie et sans risque suivi d’une rémunération de 3% ou plus », précise l'ACPR.
Il faut donc se méfier des offres proposant une rémunération à partir de 3%.

 

 

Alerter pour ce genre de cas

 

Le nombre d'arnaques est supérieur au nombre d'alertes reçues. Pourtant, cela aide à les traquer.
 
« À la réception d’une alerte pour une arnaque, nous vérifions l’agrément sur le site avant de signaler l'ACPR pour agir ensemble », d’après les explications de Thierry Dissaux du FGDR.